TEN TO MIDNIGHT (Le Justicier de Minuit)



Réalisateur : Jack Lee Thompson

Année : 1983

Casting : Charles Bronson, Lisa Eilbacher, Andrew Stevens, Gene Davis, Ke
lly Preston


Section Hollywood night


   


Gene Davis et Charles Bronson






Lisa Eilbacher




Andrew Stevens





Excellent thriller qui lorgne sur la sexploitation, Ten to Midnight, marque le recyclage de Bronson en flic après sa période justice sauvage dans Death Wish.

Levons tout malentendu, en dépit d’un titre français minable qui visait à racoler les fans d’un Bronson nettoyant New York au karcher, Ten to Midnight est un véritable thriller avec la traque d’un maniaque sexuel et accessoirement serial killer, par un Bronson qui commençait à jouer les flics désabusés face à une justice laxiste.

Carton dans tous les vidéoclubs français de l’époque et réalisé par un Jack L.Thompson à qui il restait encore un peu de gnac, le film reprend tous les chemins obligatoires du genre : un tandem de flic que tout oppose, un conflit parental entre le père et la fille avec en filigrane une morale puritaine à couper au couteau, un maniaque qui profite des règles administratives pour rester en liberté, bref du classique bien bétonné dans lequel on plonge avec plaisir.  

Jack Lee Thompson se permet même une petite conclusion en forme interrogative qui taraudera longtemps les fans : Bronson est il ou non arrêté après son shoot final ?

La touche années 80 qui envahit le film présente un double avantage. D’une part, on admire les costards cintrés des gars, les brushing à la John Travolta, les filles permanentées et qui ont encore tous leurs poils, une musique pourrie à base de synthé pour foutre les jetons et de saxophone quand c’est romantique.


D’autre part, on se rend compte que derrière cette atmosphère kitsch à souhait, les films de genre étaient autrement plus gonflés et sauvages que les pseudo thrillers chocs qui polluent depuis 10 ans les écrans. On est ici plus proche de l’ambiance Hollywood Night d’un épisode du Voyageur que de celle d’un Bone Collector.

Ici on n’hésite pas à courir à poil en plein Los Angeles pour éventrer une poulette également désapée, on mate des couples en pleine action avant de les défourailler au couteau, les infirmières déambulent toute nues dans leurs chambres collectives, rien que des trucs qu’on faisait que dans les années 80 !

Plus sérieusement, le film souligne le courage des productions de l’époque qui n’hésitaient pas à charger la barque et foncer dans le cocktail sexe – violence, chose inconcevable aujourd’hui. Un Ten to Midnight ne trouverait certainement plus les financements nécessaires et resterait cantonné dans une sortie direct to video anonyme avec acteurs improbables. Un film bien rafraichissant dans un contexte actuel où les ayatollah français du cinéma nous imposent leur pléthorique production de premiers films qui emmerdent tout le monde mais permettent d’entretenir le bataillon de parasites qui gravite autour du secteur.

Mais soyons objectifs et les Etats-Unis ont également leurs défauts. On retrouve ainsi le double langage habituel de Jack L.Thompson qui en bon puritain d’outre atlantique dénonce les effets du sexe à outrance mais en profite pour montrer un maximum de personnes à poil. Le discours apparaît bien également moralisateur puisque toute personne se laissant aller à avoir des relations sexuelles finit massacrée ; à l’inverse, Lisa Eilbacher, coincée jusqu’à la trogne et refusant tout engagement trop rapide, sera elle épargnée.

À voir, comme tout Bronson, en VF dont la qualité s’avère nettement supérieure à l’original et au rayon des bizarreries, notons l’apparition de Jane Manson dans un rôle de prostituée avec plan nichons à la clé.
En conclusion, un excellent thriller, sans temps mort, à voir d’urgence pour les infâmes voyeurs que nous sommes tous.

Rien de nouveau sous le soleil de MGM : leurs éditions zone 1 et 2 sont de véritables bouses qui mériteraient de leur être jetées à la tronche. On en a malheureusement pris l’habitude les concernant. Intéressant de constater sur ce point le masochisme de cette maison qui fait de Bronson l’une de ses têtes d’affiche sur son catalogue et qui, pour fêter cela, massacre littéralement et consciencieusement toutes les sorties de la star. Contrairement à Digital Edition, éditeur de Kinjite, l’édition zone 2 permet au moins un choix entre la VF et la VO et un accès direct aux scènes : chapeau bas MGM !



       
                 Edition Zone1                                     et Zone 2




Accès Menu

Accueil Tweeky Online
Giallo
Sexploitation
Horreur
Actrices
Réalisateurs
Dossiers Spéciaux
Matchs de stars
Extras
Playmates et Stars