Réalisateur : Mario Bianchi
Casting : Mariangela Giordano, Jacqueline Dupré, Aldo Sambrell, Marina Hedman
Année : 1980
Section Sexploitation
![]() Jacqueline Dupré ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Mariangela Giordano |
Vaguement considéré comme une suite ou un remake au
désormais fameux Malabimba réalisé 3 ans auparavant par Andrea Bianchi, Loin de chercher un rapport scénaristique avec l’original, Gabriele Crisanti producteur et également scénariste dans le cas présent s’est fixé un objectif clair et lucratif : réutiliser les recettes du succès et récréer le parfum de souffre qui se dégageait du premier film. L’histoire qu’il a élaborée met ainsi en scène plusieurs membres d’une même famille vivant sous le même toit et en proie à des événements surnaturels. L’esprit d’une femme morte et dont le corps est conservé dans un caveau va prendre possession de l’esprit de sa fille afin de procéder à sa vengeance au sein de sa propre famille, cette dernière étant notamment constituée d’un père drogué et obsédé sexuel, d’un frère paraplégique et d’une nonne chargée de s’en occuper. Crisanti dispose ainsi de tous les bons ingrédients nécessaires
à un esprit de pur Eurosleaze. Ne reculant devant aucun prétexte permettant de
fourguer une scène érotique et ayant comme objectif principal de filmer le plus
longtemps possible son casting féminin à poil, le bougre s’en donne à cœur joie
dans le dépravé nous sert une nonne lesbienne, une jeune fille qui découvre le
pouvoir de son corps sur les autres (y compris celui de son frère paralysé), un
père hystérique dont l’objectif ultime est de culbuter À la manière de La réalisation est confiée à un besogneux du bis en la personne de Mario Bianchi spécialisé à cette époque dans les sexy comédies (et dont la pièce principale restera L’Infermiera di mio padre avec Daniela Giordano) et qui bifurquera très vite dans le X sous des pseudos douteux tels que Martin White, Tony Yanker ou Nicholas Moore. Il démontre qu’il n’a pas fait forcément le mauvais choix puisque son principal mérite sur cette Bimba di Satana restera sa façon de filmer et de mettre en valeur les 3 filles du casting. Concernant celles-ci, Mariangela Giordano reprend le rôle de nonne qu’elle tenait dans Malabimba avec moins de tabous et plus d’audace. Place à la masturbation en gros plan et aux scènes lesbiennes qui étaient plus suggérées dans l’original. La présence de Jacqueline Dupré à la place de Katell Laennec apporte en revanche un plus notoire à ce film, la jolie blonde étant infiniment plus belle et plus sensuelle que l’androgyne auquel ressemblait Laennec. Si le rôle y perd en perversité, le film y gagne en érotisme. Jacqueline Dupré conservera, à notre grand désespoir, un point commun avec Katell Laennec, celui d’avoir eu une carrière météorique puisqu’elles n’auront ni l’une ni l’autre survécu artistiquement à leur premier rôle. Après les affres de Linda Blair, une malédiction pèserait t’elle sur les films de possessions ? Enfin, en lieu et place de Patrizia Webley dans le rôle de la mère de famille aux appétits sexuels importants, place ici à Marina Hedman (ou Frajese ou Lotar ou Lothar Frajese ou Lotar Hedman…de ses différents noms de scène) qui passe son temps nue et allongée sur son lit de mort. Un rôle de composition pour une actrice qui n’en est de toute façon pas une et dont la qualité reste de ne pas avoir de tabous quand il s’agit de montrer ses nichons ou autre chose devant une caméra. Elle finira, notamment avec Mario Bianchi qui a du apprécier sa composition, dans le hard put et dur dans lequel elle exprimera tout son potentiel. En conclusion, un véritable produit de sexploitation qui remplit parfaitement son rôle et auquel il ne faut rien demander d’autre. Si tel est le cas, l’attente du spectateur lubrique, vicieux et avide d’actrices dénudées est alors totalement comblée. En dépit de l’intérêt relatif du film, l’excellent éditeur allemand X Rated Kult n’en pas moins sorti une pièce très intéressante avec comme toujours dans cette maison une parure superbe et une version incut et hardcore. X Rated Kult met également à disposition d’une gente moins avertie une version dite Softcore. En langage clair les inserts hard sont alors supprimés. Toutefois, rassurons les lecteurs non habitués aux pratiques de la sexploitation, les inserts hard concernant ces films n’étaient évidemment pas tournés par les acteurs et actrices d’origine mais de simples spécialistes du X qui venaient alors boucler leurs fins de mois. Pas de fellation en gros plan de Mariangela Giordano ou d’éjac faciale sur Jacqueline Dupré à l’horizon, y compris dans la version hardcore. Severin Films, éditeur vénéré pour avoir sorti récemment et dans une superbe édition Malabimba, vient également d’ajouter sa pièce à l’édifice avec un DVD qui reprend la version classique soft et qui y ajoute une interview de Mario Bianchi. Les deux éditions X Rated Kult
Uncut & hardcore
Softcore
|