ZOMBIE HOLOCAUST (Dr.Butcher Medical Deviate)

Réalisateur : Marino Girolami

Année : 1979

Casting : Alexandra Delli Colli, Ian McCulloch, Donald O'Brien

Section Horreur

        

 

Décrié un peu partout comme un véritable nanar, Zombie Holocaust va voir aujourd’hui sa mémoire réhabilitée grâce aux chroniques de Tweeky Online.

En effet, loin des insultes dont le film a été et est encore victime actuellement, nous sommes ici en présence d’un très honnête film de morts vivants ponctuées de scènes gores qui tiennent leur rang et n’ont pas de complexe à faire vis-à-vis de soit disant must du genre.

Certes, l’histoire ne fera pas surchauffer les pentium des visionneurs et certes le film n’invente rien, allant même parfois jusqu’à profiter allègrement du boulot déjà fait par d’autres (stock shot de l’enfer des zombies de Fulci à l’appui).

Pourtant en dépit de ces défauts évidents, Zombie Holocaust dégage une atmosphère agréable de vrai film bis qui s’assume comme tel et ne prétend en rien révolutionner quoi que ce soit.

Avec un budget (temps et argent) proche de celui d’un court métrage roumain, on fait avec ce qu’on a et ici on se débrouille plutôt bien.

Le premier tiers de l’histoire se passe à New York, ce qui en langage bis veut dire trois plans larges de la ville tournés comme un voleur et le reste en studio. Le reste sur une île qui a servi au tournage du désormais fameux Enfer des zombies, ce qui permet de conserver une partie de l’équipe déjà sur place et d’économiser un billet aller retour Milan – République Dominicaine (par ailleurs, c’est également plus pratique pour fourguer un stock shot).

Passés ces petites combines de clochards, nous sommes devant un film qui tient la route et qui s’avère même assez joussif.

Conscient de ne pas inventer la poudre avec son scénario, Marino Girolami y va à fond dans le gore et le racolage.

Arrachage de cœur, poitrine ouverte, crâne défoncé à la hache et d’autres, les effets spéciaux tiennent la route et ne reculent devant rien.

 

Coté racolage, c’est carrément le plaisir total puisque notre protagoniste principale féminine est la superbe Alexandra Delli Colli (à laquelle une section est dédiée sur ce site). La belle n’est pas farouche et bien consciente qu’elle a plus de talent sans ses fringues qu’avec (Alexandra en chercheur en médecine, on ne lui facilite pas la tâche non plus !). Bref, grâce à ce film, l’anatomie de Delli Colli n’aura plus de secret pour vous avec des moments totalement gratuits et destinés sans aucune vergogne à combler les temps morts et à attirer du bougre.



  
Festival Alexandra Delli Colli !

Le summum pour la scène finale, véritable hommage à Ursula Andress dans la Montagne du Dieu Cannibale. La scène n’a aucun sens et n’a pour objectif que celui de voir Delli Colli à poil sous toutes ses coutures et reconnaissons qu’il y pire comme expérience cinématographique.



    Alexandra éclaire ce monde ignoble !

Coté acteurs, Ian McCulloch s’en sort bien en dépit de quelques passages où le lascar a l’air plus intéressé par ce qu’il va faire de son chèque plutôt que par la scène en cours. Il réussi même le tour de force de ne pas se prendre au sérieux renforçant ainsi le coté bis assumé du film.

 

Petite curiosité avec le docteur fou interprété par Donald O'Brien qui par sa volonté de prendre le contrôle des morts vivants par la pensée fait immédiatement penser au savant du Day of the Dead de Romero. Signe que ce Zombie Holocaust n’avait pas que des idées pourries et a lui aussi été en quelques sortes pillé par d’autres.


Donald O'Brien au top !

Un dernier mot sur les accusations de racisme ridicules qui ont pesé sur le film et continuent à courir sur certains sites en raison du rôle tenus par les locaux dans l’expédition. Eh oui, pour certains biens pensants, tout film qui ne présente pas un noir comme un penseur supérieurement intelligent est alors rangé dans la catégorie colonialiste - raciste. Rappelons que si ce précepte, dont le niveau intellectuel frôle celui d’un article de Libération, est vérifié, il va falloir revoir l’ensemble du cinéma sous cet angle et envisager une censure rétroactive sur des classiques tels que Mogambo ou Dactari où d’ignobles réalisateurs impérialistes et américains (double crime) avaient l’audace de filmer des indigènes en pagne.   

Cette accusation misérable étant balayée, amateurs d’horreur et de jolis filles, jetez vous sur ce film agréable, pas prétentieux pour un sou, et qui se laisse regarder en toute tranquillité.

Petite édition Z2 de Neo Publishing pour ce film qui aurait mérité mieux que le matériel proposé. Pas de commentaire audio ou de scènes coupées, à quand une réédition en collector ?






Pour en savoir plus :


Accès à la section spéciale Alexandra Delli Colli





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