LET SLEEPING CORPSES LIE (Non si deve profanare il sonno dei morti - The Living Dead at the Manchester Morgue)
Réalisateur : Jorge Grau
Casting : Ray Lovelock, Cristina Galbo, Arthur Kennedy
Année : 1974
Section Horreur
![]() Cristina Galbo ![]() ![]() ![]() Cristina Galbo et Ray Lovelock ![]() ![]() |
Let Sleeping Corpses Lie bénéficie dans le monde du Bis d’une réputation particulièrement flatteuse considérant le film comme, en vrac, précurseur, terrifiant et doté d’un twist final diabolique. A la vision de la chose, l’honnêteté oblige à relativiser l’ensemble de ces qualificatifs et à redonner au film sa vraie place, à savoir celle d’une série B légèrement au dessus de la moyenne. Narrant l’histoire de deux personnages perdus dans La vision développée par Jorge Grau est intéressante, même
si naïve, décrivant des villes Anglaises dévastées par les ravages de
l’industrie (discours à remettre dans le contexte de l’époque) et qui
s’opposent à une campagne encore vierge de toute pollution. Les cinq premières
minutes du film sont à ce titre particulièrement réussies et Grau réussi à
transmettre son message de nature vierge salie par la vision citadine de la
société de façon efficace et bien aidée par le choix des paysages ornant le
film. Tant dans sa description d’une société moderne sourde aux avertissements qu’elle reçoit que dans ses personnages principaux perdus dans la nature et en proie à l’attaque de morts vivants, Grau reprend trait pour trait les bases du classique du Romero. Le fameux twist final n’en est que le plus flagrant exemple rendant ce dernier bien plat et inodore par rapport à l’intention initiale du réalisateur. Il en ressort ainsi une absence totale de surprise pour un film qui ne restera qu’un honnête produit d’exploitation. Le film reste évidemment tout à fait regardable mais s’adresse plus aux novices du genre qui découvriront alors une vision plus sociale, jusqu’au-boutiste et peut être moins primaire du cinéma bis, digne de l’école espagnole. A l’image d’un Javier Aguirre ou d’un Juan Bosch, Jorge Grau apporte une touche sombre et réfléchie au cinéma de genre classique mais se heurte à d’évidents problèmes de moyens qui amenuisent son propos. Pour les autres, il ne reste plus qu’à profiter du cadre
adéquat offert par l’arrière pays Anglais et d’une distribution efficace menée
par un excellent et très charismatique Ray Lovelock et De nombreuses éditions DVD existent pour ce film. La critique ici a été faite sur l’édition Anchor Bay qui se contente de proposer le film sans aucun bonus. Elle est révélatrice du travail habituel de l’éditeur avec une image superbe pour un tel film. Les contrastes et les couleurs particulièrement importants ici sont parfaitement rendus signe d’un travail impressionnant. En revanche et comme de coutume chez Anchor Bay, une seule
piste Anglaise et aucun sous titre. Les méandres psychologiques et les
rebondissements diaboliques n’étant pas l’apanage du film, il suffit toutefois
de quelques notions d’Anglais pour s’y retrouver. |
Accès à la Section spéciale Cristina Galbo