BURIAL GROUND (Le Manoir de la terreur  - Le Notti del Terrore - The Nights of terror - Zombie 3)

Réalisateur : Andrea Bianchi

Casting : Mariangela Giordano, Antonella Antinori, Karin Well, Peter Bark

Année : 1980

Section Horreur

                                                             

                                                                                         

Sérieux, pseudo ésotérique et…globalement nul !

Andrea Bianchi est un des réalisateurs fétiches de ce site en raison des quelques monuments du bis dont il nous a gratifié (Malabimba, Strip Nude for your Killer). Il présente en plus la caractéristique de ne pas avoir froid aux yeux : histoires malsaines, plan nichons non stop, scènes à la limite du X,  bref, du lourd pour les amateurs de bis et d’exploitation que nous sommes.

Pourtant il faut reconnaître qu’entre ses principaux faits d’armes, il a commis une infâme bouse, le fameux Burial Ground.

    

   Marc Dorcel Production présente...                          Antonella Antinori....                                                             Dans la comtesse en chaleur

Lancé en pleine période Zombie qui a fait suite au succès de Dawn of the Dead (dont même l’accroche ésotérique a été pompée), Burial Ground est un triste nanar qui se distingue par son histoire torchée sur une nappe (gens – château – zombies - attaques), des acteurs recrutés dans une pizzeria locale et un côté mystico-sérieux qui au lieu d’être effrayant (ça semble être le but) est pitoyable.

        
 Karin Well s'est fait une entorse                                                  Ah, ah, ah, je joue dans un nanar et je vous emmerde

        

                                                                               Des morts vivants en mousse

Le brave Bianchi nous narre l’histoire d’une bande de pignoufs invités dans un manoir (en import direct des prods Marc Dorcel avec même une bonniche qui termine toutes ses phrases par monsieur et qui apporte du thé en pleine attaque zombie) dont les terres sont infectées de cadavres. Les braves zombies vont se réveiller (pourquoi ? peu importe puisqu’apparemment tout le monde s’en fout y compris le scénariste) et vont se mettre et bouffer nos amis un par un dans des scènes dignes d’un Jean Rollin sous Tranxtene et bordées par une musique qui donne envie de fracasser ses amplis.

Tout est dit sur l’histoire, le véritable l’intérêt du fim résidant dans son interprétation aux confins de l’amateurisme. Pour les zombies, inutile de parler, il suffit de se reporter aux caps. Pour les acteurs par contre, on en vient à se demander si Bianchi n’a pas été obligé de recruter dans un village local pour remplir le casting tant leur nullité saute aux yeux (à part évidemment Mariangela Giordano sur laquelle nous reviendrons plus tard). A noter que la VF en rajoute une louche avec des dialogues qui confinent au portenawak et une qualité de doublage digne d’une pub lessive.

                                    

Après une série de lamentables plans gore (faute d’effets spéciaux potables, on aura droit à de la viande de boucherie filmée en gros plein derrière un filtre rouge tomate), le film s’achèvera sur la même phrase qui l’ouvrait : citer . Si les morts se sont relevés, Andrea Bianchi lui n’aura pas cette chance, sa carrière s’avérant définitivement plomber par ce film.

Mariangela Giordano, l’inceste et La Bianchi Touch 

Trève de bavardage et parlons du seul sujet intéressant du film : Mariangela Giordano, actrice fétiche de Bianchi et pervertie régulièrement pour notre plus grand bonheur.

       

Andrea Bianchi a un grand mérite : même dans une bouse telle que Burial Ground, il réussi à y insérer une histoire bien malsaine d’inceste larvé entre une mère (la belle Mariangela), la quarantaine bien roulée, et un fils particulièrement bizarre avec sa tête de psychopathe. Notre petit serial killer (joué par l'acteur Peter Bark dont le physique indiquerait 10 ans et la tête plutôt 30) ne digère visiblement pas que sa chère maman partage son lit avec un autre ce qui nous donnera une scène d’anthologies où le monstre surprend ses parents au lit (avec une scène de nu intégral pour Mariangela Giordano, fait toujours agréable pour les fans).

 

Telle une métaphore Oedipienne, Bianchi fera tuer le père par les morts vivants, la mère et le fils se retrouvant seuls pour affronter le danger qui les guette. En pleine panique zombiesque, le fils profitera même du désarroi pour tenter une approche en bonne et due forme de sa mère (autre scène mythique).

Le final du film passera également par un moment dont seul Bianchi a le secret : le fils, auparavant tué par les morts vivants et maintenant réincarné en zombie, se verra accorder le droit par une mère en plein pêtage de plombs de têter les seins de la belle Giordano pour finir par lui arracher un teton à pleines dents avant de le manger.

Une fin en beauté et en complet décalage avec un film sans intérêt.

                   

NéoPublishing frappe encore 

Burial Ground (Le manoir de la terreur) est sorti en zone 2 chez l’éditeur magique NeoPublishing qui peuple les rayons de trésors bis comme aucun éditeur. L’édition présente des bonus globalement peu intéressants (quelques interviews et une bande annonce mais pas de commentaire audio, ce qui aurait eu le mérite d’être drôle vu le niveau) mais souligne les mérites de Neo de soigner des films pourtant voués à l’oubli.

Pour les puristes, à noter une bande son et une qualité d’image qui laissent quand même à désirer mais pour ceux qui connaissent le matériel d’origine, l’amélioration est déjà de taille.

Attention, le film a été victime du syndrôme du titre volant. Le film est sorti sous le nom original de The Nights of terror avant d’être exploité dans plusieurs pays sous le nom de Burial Ground, son appelation la plus connue, ou encore Zombie 3.








Pour en savoir plus :


Accès à la section spéciale Mariangela Giordano






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