SETTE NOTE IN NERO (The Psychic – Seven Notes in Black – L’emmurée Vivante)

Réalisateur : Lucio Fulci

Casting : Jennifer O’Neill, Marc Porel, Ida Galli, Gabriele Ferzetti, Gianni Garko, Jenny Tamburi, Elizabeth Turner

Année : 1977

 

Section Giallo



    



Jennifer O'Neill


Marc Porel


Gianni Garko


Elizabeth Turner


Ida Galli


Jenny Tamburi

Sette Note in Nero constitue le dernier véritable Giallo réalisé par Lucio Fulci (à l’exception de l’excellent Eventreur de New York réalisé en 1982 si l’on veut bien considérer ce dernier comme un giallo) avant que le réalisateur ne bascule dans l’horreur métaphorique pompeuse façon l’Au-delà ou Frayeurs. Sette Notte in Nero boucle ainsi une période très riche dans l’œuvre giallesque de Fulci avec notamment Una Sull’Atra, A Lizard in a Woman’s Skin et Don’t Torture a Duckling.

Le moins que l’on puisse dire est que Fulci a réalisé pour son dernier du genre un véritable coup de maître puisque son film est un régal, et ce, essentiellement grâce à un scénario en acier trempé. Construit autour des visions d’une femme qui aperçoit une personne emmurée vivante et qui va tenter d’éclaircir ce qu’elle pense être un meurtre, Fulci, également auteur du scénario, a construit un puzzle particulièrement habile dont les pièces vont s’assembler une à une pour aboutir à la résolution du mystère dans les dernières minutes du film.  

Fulci mène le film à un rythme très lent, ce qui, loin d’être un handicap, colle au contraire parfaitement à l’esprit de résolution progressive du mystère et permet d’obtenir une tension grandissante au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire.

Sette Note in Nero exploite parfaitement le caractère d’énigme qui réside dans un giallo et y ajoute le paramètre de la confusion des temps jetant ainsi le trouble dans l’esprit du spectateur. Le caractère étrange des personnages gravitant autour de cette femme médium renforce le mystère et permet toute interprétation jusqu’aux révélations finales avec une chute qui donnera tout son sens au titre original.

Globalement, Sette Note in Nero confirme la thèse, contraire aux idées reçues, selon laquelle Fulci est bien plus à l’aise dans le giallo que dans le gore bis et fauché. Sa capacité à générer le trouble et à calquer sa réalisation souvent lente sur une histoire au rythme plus adéquat est beaucoup plus flagrante et plus efficace dans le 1er cas que sa grandiloquence de bazar qui transpire à travers son époque gore. A ce titre, l’écart entre la première scène du film avec le suicide de la mère et le reste du film est symptomatique des capacités de Fulci. Autant l’ensemble du film est en parfaite harmonie avec l’histoire, autant cette scène introductive apparaît maladroite dans sa réalisation et dans le manque de moyens qui la caractérise.

Mais cette remarque constitue le seul point critiquable d’un film en tout point remarquable mais néanmoins méconnu et sous-estimé. Pour les amateurs du vrai Fulci version première moitié des années 70, Sette Note in Nero constitue un point de passage obligé et réservera sans aucun doute une belle surprise aux sceptiques.

L’autre atout majeur du film réside dans son interprétation et plus particulièrement dans celle de la sublime Jennifer O’Neill. Elle porte une grande partie du film sur ses épaules grâce  à son charisme et colle parfaitement au rôle de femme à la fois perturbée et assez forte pour résoudre le mystère auquel elle est confrontée. Le parallèle avec A Lizard in a Woman’s Skin est là aussi frappant tant les ressemblances sont nombreuses entre Florinda Bolkan et Jennifer O’Neill aussi bien au niveau de leur rôle que de l’impression énorme qu’elle dégage à l’écran.

Le reste du casting est à la fois parfait et étonnant : des habitués du genre comme Marc Porel et Ida Galli (Aka Evelyn Stewart) tous les deux d’une grande sobriété et d’une grande justesse aux plus curieuses Elizabeth Turner et Jenny Tamburi. E.Turner dans le rôle de la mère suicidée que l’on voit deux ans auparavant, sous un jour ô combien différent, fricoter avec Silvia Dionisio dans Ondata di Piacere de Deodato et Jenny Tamburi spécialiste de l’érotisme version bis. A noter également l’excellente présence de Gabriele Ferzetti plus connu pour avoir joué les affairistes handicapés dans Il Etait une Fois dans l’Ouest.

Coté DVD, deux éditions disponibles en France dont un collector chez Néo Publishing. De l'autre coté de l'atlantique, une réédition chez Severin Films est sur le point de sortir en cette fin d'année avec pour la première fois le film en version intégrale. La date de sortie est néanmoins repoussée de semaine en semaine suite aux problèmes constatés sur la piste anglaise inaudible. A suivre...

 
Les deux éditions DVD disponibles en France











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