![]() Barbara Bouchet ![]() Rosalba Neri ![]() Farley Granger ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Autant le dire tout de suite, Amuck ! classé sur ce site dans la section giallo n’en est pas un et s’avère d’ailleurs assez difficile à classer oscillant entre le drame psychologique et le thriller. Le film bénéficie d’une trame de départ extrêmement simple, une femme se fait embaucher comme secrétaire par un écrivain qu’elle soupçonne d’être à l’origine de la disparition de son amie, mais réussi à la transcender en tirant le maximum de la relation qui va s’établir entre cette femme et le couple qui va l’employer. Amuck ! constitue un
cas à part
dans le cinéma de genre
italien par sa finesse et son absence d’effets
spectaculaires.
Aucun assassin
masqué ni de meurtres sanglant, le film se concentre sur le
caractère
particulièrement ambigu des protagonistes et
établi, sur
ce point, un lien très
évident avec son époque. Tourné en
plein
période de libération des mœurs,
l’histoire
décrit l’univers très particulier du
couple
formé par Farley Granger et Rosalba
Neri qui sous ses apparences de bourgeoisie intellectuelle
installée organise
des soirées à base
d’échangisme et de drogue
auxquelles ils tenteront d’initier
leur employée, A travers les liens sexuels qui vont unir les 3 personnages, Amuck ! décrit une relation paradoxale d’attirance – répulsion qui va servir de fil conducteur à l’histoire. Le suspense ne consiste pas à savoir qui a tué qui mais si la tentation du plaisir ira au-delà du désir de vérité voire de vengeance. Véritable symbole de la libération des mœurs et de son époque, le film brise un nombre important de tabous qui vont de l’homosexualité féminine à l’échangisme en passant par la voyeurisme et le sado-masochiste. Il le fait toutefois de façon toujours intelligente et jamais gratuite. Alors que le réalisateur aurait pu tomber dans un déluge de scènes visant à dépoiler ses deux actrices sublimes, il a eu la clairvoyance de le faire de façon ambigüe et avec la volonté de semer le trouble dans les esprits. Le meilleur exemple en est certainement la fameuse scène lesbienne entre Bouchet et Neri dont la réalité restera douteuse durant tout le film, était-ce un rêve ? un fantasme ? de la part de qui ? Loin d’en rajouter, Silvio Amadio laisse la question en suspens et transforme ce qui n’aurait pu être qu’une simple scène érotique en véritable élément de l’histoire. On l’aura compris, pour accomplir sa tâche, Silvio Amadio est évidemment grandement aidé par la présence de deux actrices mémorables pour tout cinéphile bis qui se respecte mais qui trouvent là probablement ce qui constituera l’un de leurs plus beaux rôles. Rarement Barbara Bouchet aura vu son innocence naturelle aussi bien exploitée et surtout son image troublée. Si Emilio Miraglia avait déjà su parfaitement exploiter la beauté de l’actrice dans la Dama rossa uccide a sette volte il avait justement enfoncé le clou de sa candeur alors qu’ici cette naïveté n’est qu’un faux nez destiné à masquer un comportement des plus ambigus. Par ailleurs, la sensualité qu’elle dégage dans ce film est énorme et ce dès sa première apparition, l’actrice explosant l’écran durant la totalité du film et qu’elle qu’en soient les circonstances. Quant à Rosalba Neri, elle trouve elle sans aucun doute son rôle le plus fort. Longtemps cantonnée dans les personnages de salopes sans fioritures, elle a l’occasion pour une fois d’exploiter son potentiel dans un rôle qui existe au-delà de ses fesses et pour une fois pas manichéiste. Sa relation avec Barbara Bouchet reste un moment fort du genre, les deux actrices s’avérant en plus parfaitement complémentaires entre brune et blonde, perverse et candide, ténébreuse et rayonnante. Si Farley Granger n’incarne pas le personnage le plus passionnant du film, il a au moins le mérite d’être sobre et de faire très correctement ce que son rôle réclame. Néanmoins, difficile d’exister entre les deux actrices qui l’entourent et qui constituent toutes les deux une bonne raison de découvrir le film.
Eurovista tente de se rattraper
par une bande annonce
bienvenue et deux interviews de nos deux sirènes qui livrent
quelques anecdotes
sur le tournage. Attention aux âmes sensibles, si
Eurovista propose deux éditions : une signée par les deux actrices et l'autre...non signée |
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