BALLS OF FURY
Réalisateur : Robert Ben Garant
Casting :
Dan Fogler, Christopher Walken, Maggie Q, George Lopez, James Hong
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Randy Daytona, ex
petit prodige de ping pong dont la carrière s’est arrêtée à l’âge de 11 ans
après avoir été humilié aux jeux olympiques de Séoul, mène une vie minable
partagée entre sa passion pour Def Leppard et ses participations à des
spectacles minables pour gagner sa vie. Son destin va alors
basculer avec l’arrivée d’un agent du FBI lui proposant de l’aider à capturer Feng,
mystérieux criminel asiatique. Pour ce faire, Randy Daytona devra redevenir un
champion afin de participer au dangereux tournoi clandestin organisé par le
diabolique Feng. En dépit d’un succès mitigé au box office américain et de critiques en demi-teinte, Balls of fury s’avère être une des comédies les plus jouissives de ces dernières années. Réalisé dans un pur esprit South Park, Balls of Fury est une parodie de l’ensemble des films à caractère sportif fondé sur le dépassement de soi et la rédemption par l’effort. Le film repredn ainsi tous les clichés du genre en les dévoyant, de la déchéance de son héros jusqu’à son triomphe final en passant par l’inévitable entraînement qui lui permettra de redevenir le champion qu’il était et au cours duquel il rencontrera l’amour. Evidemment, ici tout est dévoyé et prétexte à un
détournement massif des règles du genre. Randy Daytona est un héros qui s’avère
être un loser, flemmard et gras comme un moine dont le seul intérêt dans la vie
réside dans la musique de Def Leppard. Son mentor, un vieux maître chinois est
déjanté et aveugle et distille son entraînement par le biais de sa fille
accessoirement bombe atomique. Le diabolique Feng, croisement improbable entre
le colonel Kurtz d’Apocalypse Now et
Dr No, se déplace en pousse-pousse royal, vit dans un camp retranché protégé
par une armée de sbires et par une femme garde du corps lanceuse de fléchettes
empoisonnées. Mais au-delà de son aspect parodique, une des clés de la réussite du film réside dans ses délirantes parties de ping pong où adversaires furieux et coups de mammouths filmés en bullet time se succèdent. Dans un portenawak général, Daytona envoie des frappes de dinosaures à la face d’une fillette de 10 ans qui se vengera à coups de tatanes dans les burnes, Maggie Q, tétons en avant, explose trois adversaires à la fois tout en répondant au téléphone. Balls of Fury bénéficie d’un casting en acier qui colle parfaitement à son ambiance déjantée avec une mention particulière à Dan Fogler impayable dans le rôle de Randy Daytona et Maggie Q parfaite en reine de la raquette habillée ras l’abricot. La seule petite déception concerne contre toute attente un Christopher Walken en dedans dans son rôle de Feng qui lui permettait pourtant de faire n’importe quoi et pour lequel il reste beaucoup trop sobre. Du pur délire qui s’apprécie néanmoins dans un état d’esprit particulier. A l’image de la contemplation du Chazz Michaël Michaëls de Blades of Glory patinant sur Stroke me de Billy Squier, le spectateur français lambda risque d’être en effet un peu froid devant des parties qui débutent au son de Rock of Ages ou face à une reprise générale de Pour some sugar on me de Def Leppard. L’esprit franchement américain qui se dégage du film devrait lui jouer des tours lors de sa future sortie en France, si toutefois celle-ci doit arriver un jour… Mais même si le film ne devait bénéficier que d’un Direct to DVD, le seul conseil utile est de se ruez dessus, c’est autrement plus drôle que le lamentable Bande de sauvages qui a pourtant bénéficié d’une belle sortie nationale chez nous pour un bide totalement mérité. ![]() |